Les chiffres globaux indiquent une nette croissance pour l’ensemble du secteur, avec une augmentation moyenne des recettes de 23 %. Ce chiffre se compose d’une augmentation de 20 % des volumes d’expédition (nombre de ventes) et d’une augmentation de 3 % du prix de vente moyen (ASP). Un rythme plus rapide n’a pas été observé depuis 2010, lorsque l’industrie des composants électroniques a connu une croissance de 33 % en glissement annuel après la récession mondiale de 2008-2009. Les outsiders du classement sont Intel, dont les revenus pourraient baisser de 1% en 2021, et Sony, qui pourrait perdre 3%.

La première place de la liste est occupée par AMD, qui devrait connaître une croissance de 65 %. L’entreprise a réussi à occuper une place confortable sur le marché grand public, mais l’augmentation explosive de ses revenus est associée à une hausse du prix de vente moyen : l’entreprise a conquis le marché des serveurs avec les processeurs EPYC. Dans le segment du calcul haute performance, le nombre de systèmes sur des plateformes AMD a doublé, avec 49 systèmes dans le classement des supercalculateurs TOP500, contre 21 en 2020.

L’entreprise taïwanaise MediaTek arrive en deuxième position dans les prévisions de croissance des revenus avec un score de 60 %. La troisième place revient à NVIDIA (54 %), la quatrième à Qualcomm (51 %) et la cinquième à SMIC (39 %). Il convient de noter ici que les quatre premières places sur cinq ont été attribuées à des fabricants de puces ne disposant pas de leurs propres installations de production. La société taïwanaise TSMC, qui est désormais considérée comme l’acteur le plus puissant dans le domaine de la fabrication sous contrat, clôt le troisième top 5 avec une prévision de croissance de 21 %. WD a le plus petit chiffre positif avec seulement 12%.

Le premier à connaître une « croissance négative » est Intel, dont les analystes d’IC Insights prévoient une baisse de 1 % des revenus par rapport à 2020. Même le nouveau programme IFS (Intel Foundry Service), dans le cadre duquel l’entreprise a décidé de sous-traiter la production de composants pour d’autres acteurs du marché, n’a pas permis d’éviter un résultat négatif. Intel a beaucoup de problèmes aujourd’hui : il est pressé par AMD, NVIDIA et Arm sur différents fronts et doit faire face à la baisse des approvisionnements et changer sa stratégie. Dans le même temps, le chiffre d’affaires prévu par la société pour 2021 est de 77 milliards de dollars, ce qui est encore très différent du chiffre de 15 milliards de dollars d’AMD.

Le dernier de la liste est Sony, dont le chiffre d’affaires pourrait chuter de 3 % en 2021, alors que la PlayStation 5 ne traîne pas sur les étagères. La société japonaise n’a pas été en mesure de contrer de manière significative la pénurie mondiale de semi-conducteurs et la forte demande pour ses produits. En conséquence, elle a dû abaisser ses prévisions de production de consoles d’un million d’unités jusqu’en mars 2022.

À en juger par IC Insights, le marché des semi-conducteurs connaît un pic de croissance jamais vu depuis 11 ans. Il est encourageant de constater que cette évolution se fait au détriment de l’augmentation de l’offre plutôt que des PSA, ce qui est de bon augure pour les marchés grand public et professionnel.

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Même les puces les plus puissantes de l’entreprise, comme le Dimensity 1000 de l’année dernière, étaient inférieures en termes de performances à leurs contemporains de pointe comme le Qualcomm Snapdragon 888 ou le Samsung Exynos 2100. La nouvelle variante devrait complètement changer la donne sur le marché des smartphones phares.

Le Dimensity 9000 est la première puce mobile fabriquée selon la technologie du processus de 4 nm de TSMC. De plus, il utilise la dernière architecture Arm v9. Le processeur de la plate-forme mobile utilise les nouveaux cœurs Arm : un Cortex-X2 haute performance de 3,05 GHz, trois Cortex-A710 de 2,85 GHz et quatre Cortex-A510 de 1,8 GHz à faible consommation d’énergie. Le GPU est un Arm Mali-G710 à 10 cœurs, utilisant la dixième génération d’APU à six cœurs développée par MediaTek lui-même. Il est utilisé pour traiter les algorithmes d’intelligence artificielle et, selon le fabricant, il consomme quatre fois moins d’énergie que la variante de la génération précédente.

Notamment, le processeur ISP 18 bits Imagiq Gen 7 prend en charge des photos allant jusqu’à 320 mégapixels (si l’on trouve un appareil photo de smartphone offrant cette résolution). Les taux de transfert de données peuvent atteindre 9 gigapixels par seconde.

Comme d’autres chipsets modernes, le Dimensity 9000 dispose d’un modem 5G intégré, mais il est ici inférieur à la concurrence et ne peut fonctionner qu’à des fréquences allant jusqu’à 6 GHz, la norme plus rapide mmWave n’étant pas prise en charge. Le Dimensity 9000 devrait être la première plateforme de smartphone mobile à prendre en charge Bluetooth 5.3 et Wi-Fi 6E.

MediaTek n’est pas le seul à avoir l’intention d’utiliser la dernière technologie Arm. Qualcomm, par exemple, prévoit d’annoncer le successeur de sa puce phare Snapdragon 888 lors de l’événement annuel Snapdragon Tech Summit dès le 30 novembre.

Dans tous les cas, l’annonce de ce nouveau fleuron est un grand pas en avant pour MediaTek. Les puces de l’entreprise ont longtemps été une « solution de secours », devant remplacer au besoin les solutions Qualcomm et Samsung dans les smartphones sous Android. A priori, le Dimensity 9000 deviendra bel et bien un modèle capable de rivaliser à armes égales avec le Snapdragon. Tout dépend maintenant de la volonté des fabricants de smartphones de soutenir l’introduction de la nouvelle plateforme.

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